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Lettre aux Amis de Chalais N°6

EDITO de la Prieure !

“La Paix soit avec vous.”

« Certains veulent briller quand d’autres veulent apporter leur lumière aux autres ;
Certains cherchent sans cesse le bonheur quand il s’agit d’être celui des autres ;
Certains ont l’amour de la sagesse quand d’autres ont la sagesse de l’amour ;
Certains sont sûrs d’être parmi les seconds alors que nous sommes tous en chemin. »
Ces derniers jours me sont revenus en mémoire ces mots écrits par un ami il y a 20 ans. Ils m’avaient parlé à l’époque. Et chemin faisant, ils me rejoignent aujourd’hui.
Nous allons très bientôt acclamer le Christ entrant à Jérusalem et le suivre dans sa Passion. Je suis frappée par le décalage si grand entre l’humilité du Christ qui ira jusqu’à donner sa vie pour nous et l’ambition si meurtrière d’un Vladimir Poutine, mais on pourrait malheureusement citer d’autres noms. Quand Jésus s’avance sur un ânon, le petit d’une ânesse, les autres se font précéder de chars, de tanks, écrasant tout sur leur passage. A juste raison, nous sommes inquiets, nous nous demandons pourquoi les leçons du passé n’ont pas suffi à arrêter à temps ces violences entre pays frères.
Si nous voulons la Paix, nous devons commencer par regarder notre propre cœur, la qualité de nos relations avec nos proches et lutter contre toutes les injustices que nous repérons autour de nous, aussi petites soient-elles. Tournons-nous résolument vers le Christ. Lui seul peut changer nos cœurs, nous aider à démasquer en nous tout ce qui est soif de pouvoir, mépris de l’autre, indifférence. Oh, nous ne nous faisons pas d’illusions : les drames humains ne disparaîtront pas. Mais grâce à la foi, nous savons qu’ils n’auront pas le dernier mot. La haine, l’arrogance, la mort seront vaincus. L’amour, le courage et la vie vaincront. Si nous osons ouvrir nos cœurs à son Esprit, nous recevrons d’une manière nouvelle cette parole du Ressuscité : « La paix soit avec vous ».
Ensemble, réjouissons-nous de suivre un tel Maître. Oui, acceptons d’être tous en chemin. Si vous y voyez une allusion à un certain synode, ce n’est peut-être pas un hasard…

Très belle fête de Pâques à chacun.

sr Julie

 

SOMMAIRE :

– Nouvelles de la communauté (suivre les liens)

– “Petite Marie-Do !“sr Pascale-Dominique op

– “Citoyens du Ciel et de la terre” sr Agnès op etGuerre et paix”  sr Pascale-Dominique op

– “Dieu à l’épreuve de notre cri” sr Marie-Bernadette op

– “L’Eglise que j’aime” sr Geneviève op

– Bloc-notes

NOUVELLES de la COMMUNAUTÉ :

Décembre 2021         

 

Janvier 2022         

 

Février-Mars 2022          

 

Horaires de la Semaine Sainte ICI !

 

PETITE MARIE-DO !
Sr Pascale-Dominique op

Petite Marie-Do, toute petite mais pourtant grande, si grande ! Elle savait aimer. En l’évoquant, comment ne pas penser à saint Dominique : “puisqu’il aimait tout le monde, tout le monde l’aimait” ? Soeur Marie-Do était très aimée, elle avait une immense capacité de compassion, elle pleurait avec ceux qui pleurent mais aussi était très drôle, le comique des situations ne lui échappait jamais. Sa gaieté était contagieuse. Tragi-comique, notre Marie-Do ! Son coeur débordait de tendresse et elle prenait parfois de surprenantes initiatives pour faire plaisir à quelqu’un. Juste après, elle en parlait à sa prieure en lui disant : “J’ai présumé”, sous entendu, de ton autorisation. La prieure en question n’était pas forcément ravie, mais finissait par obtempérer devant le fait accompli.
Marie-Do aimait beaucoup sainte Thérèse, la petite. Par certains côtés, elle lui ressemblait. L’une des prieures de Thérèse disait d’elle : “mystique, comique, tout lui va”. On aurait pu en dire autant de notre soeur.

C’était un “oiseau des îles”, son enfance à Madagascar l’a accompagnée toute sa vie. Elle en parlait avec un sourire de tendresse un peu nostalgique. Parfois des anecdotes lui revenaient à l’esprit. En l’écoutant, on avait envie de dire comme les enfants “et alors ” ? Pour avoir la suite de l’histoire.
Marie-Do était très adroite de ses mains et avait un sens artistique remarquable. Elle peignait, dessinait des caricatures hilarantes et cousait de charmantes robes à smoks, très “mode” destinées aux petites filles des familles des soeurs ou à celles des amis. Soulignons au passage que nous lui devions les personnages sportifs et les jolis animaux de l’Arche pour les biscuits du même nom.
Mais n’oublions pas ses talents de comédienne. Elle excellait dans le rôle d’Honorine, dans Fanny de Marcel Pagnol et lui donner la réplique était un vrai délice. Le tout s’achevait par des crises de rire devant l’étal à poissons, sur le port de Marseille.
Chargée des soins infirmiers, on entendait résonner dans les couloirs ses pas secs et rapides quand elle allait voir une soeur, son tensiomètre sous le bras. Elle s’acquittait bien de sa tâche et ne restait jamais extérieure à ce que les soeurs enduraient. Elle était réconfortante.
Voilà un portrait certes inachevé mais qui peut donner l’idée de ce qu’était notre soeur si chère. Regardez ses beaux yeux bleus et vous devinerez sans peine ce que les mots ne peuvent dire.

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“CITOYENS DU CIEL ET DE LA TERRE”
Sr Agnès op

Alors que la paix semble s’éloigner de jour en jour en Ukraine, la prière pour la paix est mise à mal. Comment persévérer dans l’espérance ? Pourtant c’est une nécessité qui s’impose à moi, sinon ma démission sur le terrain de la prière serait donner raison à l’oligarque de Moscou. Je ne veux pas laisser croire qu’il est le maître des combats, même si tout pousse à le penser avec le déploiement brutal de son armée, de l’avancée de ses tanks et ses missiles sur le starting block. En dépit de ses victoires sur plusieurs villes ukrainiennes, le chef du Kremlin n’est pas le maître de l’histoire. Ne nous laissons pas intimider par ses menaces et son arsenal nucléaire. Il est déjà vaincu par le fait de la violation du droit international, sa guerre est injustifiable. Déjà trop de mensonge et trop sang versé …


De toutes mes forces, je veux continuer à prier pour les victimes des violences indescriptibles, pour les milliers d’exilés en partance de l’Ukraine vers des terres d’asile, pour qu’ils y trouvent l’hospitalité après tant d’épreuves. Ma prière va aussi vers les chefs des nations, qu’ils tentent avec courage tous les pourparlers de paix.

Malheureusement, Vladimir Poutine n’est pas le premier tyran a avoir des poussées expansionnistes. L’Ukraine n’est pas la première nation à en faire les frais. Les manuels d’histoire en racontent hélas de nombreux récits, sans oublier les pages de nos bibles à leur manière. Le peuple hébreu a connu de nombreuses batailles.
Citoyens de la terre, nous le sommes aussi du ciel comme le dit St Paul :”Nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir.” (Ph 3, 20-21)

En cette période si troublée, la prière de certains psaumes prend aussi un relief particulier en nos coeurs, en communion avec toute l’Eglise qui les chante, en chemin vers Pâques :
Lève-toi, Dieu, juge de la terre,
car toutes les nations t’appartiennent‘. (Ps 81, 8).

“GUERRE ET PAIX “*
Sr Pascale-Dominique op

Regarde vers l’Alliance mais la guerre est partout, on se cache dans les cavernes du pays” (ps 73)

Nous prions pour la paix mais “la guerre est partout” . Et que faire contre la guerre ? La guerre ! Terrible. Mais comment ne pas soutenir un peuple envahi, bombardé, dévasté ? Et pourtant, nous prions pour la paix, chaque jour, “espérant contre toute espérance”. (Romains 4, 18) Il est des heures de l’histoire où tout bascule. Dans le chaos, on ne sait qu’espérer mais on espère et ce verbe se suffit à lui-même. Ici, il est intransitif.

L’espérance ne peut être un déni de la réalité, et la paix, une paix “à bon marché”, comme le disait Dietrich Bonhoeffer à propos de la grâce.

La foi chrétienne ne donne pas de solutions. Elle ne règle rien, elle est là. Dieu est là.

Quand il est venu parmi nous, rien n’était simple. Comme de nos jours, des tyrans avides cherchaient à s’augmenter eux-mêmes en écrasant les autres. A peine né, Jésus échappa de justesse à la mort…qui l’attendait.

Il est entré dans la nuit du monde mais “les ténèbres ne l’ont pas saisi”. (Prologue de saint Jean) Il n’a rien résolu mais ouvert la voie du salut, une voie pour les humbles qui savent aimer. Ceux-là ne font pas de bruit mais ils sauvent le monde. En ces heures sombres, puissions-nous, en communauté, prendre les armes de la prière et de l’amour, au nom de Celui qui est la Paix, le Christ, notre vie.

* Titre d’un roman de Léon Tolstoï.

 

“DIEU A L’EPREUVE DE NOTRE CRI”
Sr Marie-Bernadette op

Notes de lecture à propos d’un article d’Adolphe Gesché : « Comment Dieu répond à notre cri. Revisiter la toute-puissance » dans le livre « Dieu à l’épreuve de notre cri » Cerf 1999

Face à l’épreuve, se pose à nous la question de la toute-puissance de Dieu : Si Dieu est bon et nous aime, pourquoi tant de mal dans le monde ? Ne peut-il pas y remédier, s’Il est tout-puissant ? Et s’Il ne le fait pas, est-il vraiment bon ? Et même, existe-t-il ?

C’est le combat de la foi !

Adophle Gesché avance plusieurs idées pour dire que, oui, Dieu répond à notre cri par la venue de son Fils dans notre monde, dans la chair. Et sa toute-puissance n’a rien à voir avec l’utilisation d’une baguette magique.
Dieu vient porter avec nous notre fardeau, qui n’est d’ailleurs pas que péché mais aussi malheurs, détresses, souffrances, misères, etc… C’est dire que Dieu est devenu en Jésus notre compagnon de route (cf disciples d’Emmaüs au matin de pâques). Nous ne sommes plus seuls dans l’épreuve !

Nous pouvons croire ainsi que « ce qui me concerne, Le concerne » et que, au fond, par l’Incarnation, notre cri douleur est devenu le sien devant le Père. Alors, sachant cela, nous pouvons lui demander sa force pour vivre ce que nous avons à vivre. Car nous ne serons peut-être pas guéri(e), délivré(e) de notre épreuve mais l’occasion est là, unique, de nous rapprocher de Lui, d’être plus attentifs(ves) à ses signes d’amour. A cette Source intérieure nous pourrons nous désaltérer et nous aurons le goût de la partager.

   A nous aujourd’hui de donner à Jésus la possibilité de nous porter, de nous donner sa force. Sa « toute-puissance est bien partage de sa force. (Cela n’est pas automatique). Dieu n’est-il pas devenu faible pour nous rendre forts en lui ? » Cela suppose de consentir à notre faiblesse afin qu’Il soit notre force, notre souffle. Saint Paul le confirme : « Le langage de la croix (celui de la faiblesse) est folie pour ceux qui vont à leur perte ( c’est-à-dire aux yeux des hommes), mais pour ceux qui vont vers leur salut (c’est-à-dire aux yeux de la foi), pour nous, il est puissance de Dieu. » 1 Co 1, 18 et encore : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure. » 2 Co 12, 9

La toute-puissance, on le comprend alors, est toute orientée vers le salut de l’homme.

Enfin, ultime rappel d’Adolphe Gesché : l’altérité de Dieu. « Il n’est pas un Être pourvu de tous les attributs concevables portés à la puissance absolue. » Il est Dieu ; Il est Autre. Il le dit lui-même : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins. » Is 55, 8
Il arrive un moment où la foi nous conduit à nous mettre à genoux dans l’adoration et la confiance au Tout Autre auquel nous conduit le Christ Jésus.

 

“LEGLISE QUE J’AIME
Sr Geneviève op

Pourquoi parler de l’Église ?

Le Pape François nous a tous conviés à « entrer en synodalité » … c’est-à-dire à créer des liens d’Église pour réfléchir et avancer ensemble après et avec tous les événements de l’année et non seulement ceux de notre hexagone, mais aussi ceux du monde entier. …
Et puis, j’ai toujours pensé et vécu l’Église comme Corps vivant où chacun a sa place pour participer au bien commun. Sans doute ai-je été influencée par St Paul ! (1 Co 12) mais aussi par les lectures de grands théologiens : Montcheuil, Congar, de Lubac ou Tillard.
Bien sûr, il y a en filigrane le Concile Vatican II avec le texte de Lumen Gentium.

Je vais essayer de noter quelques aspects qu’avait soulignés le P. Tillard dans son livre : « Chair de l’Église, chair du Christ, aux sources d’une ecclésiologie de communion » (Cerf 1992)

Il affirme d’abord que, pour la Tradition commune des premiers siècles, l’existence chrétienne sous tous ses aspects et en toutes ses composantes est intégralement une existence d’Église. Rien n’échappe à la communion dans laquelle nous introduit le baptême et que nourrit l’Eucharistie. « Nul ne vit pour soi-même, nul ne meurt pour soi-même » (Rm 14,7).
Faut-il opposer la relation unique, inaliénable de chacun avec Dieu à cette affirmation que rien n’échappe à l’étreinte de la communion ecclésiale? Qu’en serait-il des mystiques? La fine pointe de la relation à Dieu déborderait-elle l’appartenance à l’Église ? Il suffit de parler à un Chartreux pour être éclairé ! Dans sa solitude il est en prise directe avec le monde! (sinon il serait un parfait égoïste! et ne tiendrait pas longtemps).
Notons que le P. Tillard choisit de présenter « non pas la structure de l’Église, mais l’être de grâce pour lequel cette structure existe ». C’est une ecclésiologie de communion.

Tous liés les uns aux autres par le salut : Pour Dieu, en communion

L’existence chrétienne est, dans sa source même, radicalement, « de Dieu », dans la négation absolue de tout recroquevillement de l’individu sur lui-même. La relation à l’Autre-qui -est-Dieu en Christ la constitue. Là où il n’y a pas communion au Christ Jésus, il n’y a pas de vie chrétienne. Et cette relation au Christ implique une relation aux autres. On remarque que le Père Tillard parle toujours du «Christ Jésus » et non pas seulement de « Jésus », car Jésus est Seigneur et Christ.

Être dans le Salut, c’est être avec le Christ, se trouver sous la mouvance de l’Esprit qui soude dans l’unité tous ceux qui accueillent l’évangile de Dieu. Ainsi se construit l’Église de Dieu qui sera bientôt appelée Corps du Christ, ce qui implique une réconciliation fraternelle.
La vie réconciliée avec Dieu est ainsi une  « vie-avec-les autres », ce n’est pas seulement une vie « en Église » mais une « vie d’Église » (tous membres du même corps) et cette communion est la gloire de Dieu. (Rm 15,5-6)
Ainsi l’Église est Corps du Christ dans l’existence elle-même.
C’est d’Ephésiens (5, 29-32) que le P. Tillard tire son titre : « chair de l’Église, chair du Christ » qui implique en même temps différence et communion.

La différence est inscrite dans la communion qui fait l’Église, elle n’est ni abolition ni addition, mais vraiment communion. L’Église est catholique en nouant, dans la communion du Christ Jésus, les diversités dont la Création porte la marque. Elle est communion d’Églises, elles-mêmes soudées en communion de personnes, s’enrichissant de leurs diversités, et nul ne peut durcir « sa différence » sans devenir une secte. Les autres sont essentiels à ma vie pour lui donner toute son ampleur. L’Église de Dieu est communion des diverses Églises locales, c’est tout autre chose que la somme d’Églises autonomes !
C’est de cette Église communion que Paul dira qu’elle est Corps du Christ, et Jean parlera de la Vigne avec ses sarments, qui doit porter du fruit pour la gloire du Père. On n’est jamais seul dans le salut.
On ne peut être « dans le Christ » sans, être de son Corps, relié à ses membres. (Nb : Je pense que c’est pourquoi le Pape François est si violent pour l’accueil des migrants… ils sont notre chair! )

Corps eucharistique, corps ecclésial

L’intuition fondamentale de St Paul est celle d’une correspondance mystérieuse entre le Corps donné à la table eucharistique et le Corps ecclésial du Seigneur.
Les premières communautés savent qu’elles sont nées de l’accueil du message apostolique et des liens d’Agapè, créés par l’Esprit, avec Dieu et les autres. Très vite se fait la conviction que cette communion à laquelle l’Esprit nous introduit au baptême se soude à la Table du Seigneur : cette ecclésiologie de communion est celle de l’Église indivise jusqu’au schisme (1054). Le Pain et le Vin sont faits de multiples grains de blé et de raisin …la différence ne nuit pas à l’unité.) La catholicité de l’Église est communion de toutes les églises réconciliées dans le Christ. Elle est, à la Table du Seigneur, l’humanité nouvelle « eucharistiée ». Ecclésiologie de grâce à la fois gratuite et exigeante…

Tous entraînés en un unique sacrifice : le sacrifice du Christ en l’Église de Dieu

Qu’est donc ce sacrifice du Christ ?
C’est celui de la charité, le dessaisissement de soi-même pour une communion toujours plus large dans l’Esprit.
Le chrétien participe alors à ce sacrifice par l’ensemble de sa vie : « Je vous exhorte…à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu…(IP 2,5; Rm12,1-2; Phil 4,18…)
l’Esprit rassemble dans l’unité du Corps du Christ le « sacrifice spirituel » de la « communauté sacerdotale ». (L’étude des textes patristiques et des paroles des différents canons eucharistiques sont pour l’auteur d’importants points d’appui).
C’est un sacrifice de louange qui culmine dans la synaxe : il faut être devant Dieu pour les autres et avec eux en offrant la louange d’une vie sainte : « faire eucharistie » c’est entrer dans ce grand mouvement de louange (2 Co 4,15)
Dans l’Église, le Christ se communique en son sacrifice de réconciliation et de communion . Telle est la chair vivante de l’Église.

Après d’importantes recherches, Tillard noue sa conclusion « Par la puissance de l’Esprit et de la Parole, l’Église est « chair du Christ » dans l’osmose de la chair sacrificielle du Seigneur et du tissu concret de la vie des baptisés dont l’Eucharistie est le sacrement ».
Il en vient ensuite au ministère : « Le Ministère fait partie intégrante de ce que l’on peut appeler : le perpétuel engendrement de l’Église de Dieu dans le monde ». Le ministre ordonné a pour fonction d’être celui qui rappelle sans cesse et en toutes ses démarches, cette dépendance radicale au Christ. Il est sacrement du Christ en tant que Celui-ci est l’Autre par lequel la Communauté doit être enseignée, servie, nourrie, réconfortée, guidée, et plus fondamentalement encore, donnée à elle-même dans l’Eucharistie pour devenir « la sainte communauté sacerdotale offrant des sacrifices spirituels agréables à Dieu » (1P 2,5)
L’ecclésiologie de communion apporte dans « la nuit des solitudes » un espace de lumière dans la fraternité eucharistique qui transmet le message du Seigneur : « Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4, 10)

 

BLOC-NOTES

TRIDUUM PASCAL

Jeudi 14 Avril : Cène à 18h
(route ouverte à partir de 17h)

Vendredi 15 Avril : Célébration de la Passion à 15h (route ouverte à partir de 13h)

Samedi 16 Avril : Vigile Pascale à 22h

Dimanche 17 Avril : Eucharistie de Pâques à 11h30

Dimanche 22 Mai

Conférence de sr Catherine Fino à 9h45

Lundi 8 Août 

Solennité de Saint Dominique

Eucharistie à 11h30

Lundi 15 Août

Solennité de l’Assomption de Marie

Eucharistie à 11h30

Dimanche 16 Octobre

Assemblée générale des Amis de Chalais à 9h45

Conférence du P Christian Delorme à 14h

Prochaines Fermetures de l’accueil

– du 7 au 19 juin compris

– du 19 Septembre au 7 Octobre compris

– du 25 Novembre au 1er Décembre compris