Close

21ème Dimanche du To A

Fr Joseph Loubens op

Mt 16, 13-20

Chers frères et sœurs,

Souvent, nous nous posons la question de savoir pourquoi nous continuons à vivre. Nous cherchons une réponse appropriée, mais peut-être que nous posons mal la question. Au lieu de nous demander pourquoi nous vivons, nous devrions plutôt nous demander pour qui nous vivons. C’est là que la réponse viendra plus facilement. Jésus rappelle cette vérité à Pierre dans notre évangile d’aujourd’hui. Il lui dit : “Ce n’est pas la chair et sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux” (Mt 16, 17). Cette déclaration est importante car elle nous rappelle que notre foi ne vient pas de nous-mêmes, mais de Dieu. Entre cette déclaration, il y a la question de l’identité de Jésus et de la fondation de l’Église, avec Pierre comme pierre de fondation. Ce constat met en évidence que notre existence revêt un sens bien plus profond que notre simple personne.

Pierre déclare à Jésus : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant”. Les autres apôtres ont été surpris et se sont demandé d’où lui venait cette parole. Jésus confirme que Pierre ne parle pas de lui-même, mais que c’est Dieu qui lui révèle cela. Cela montre que la foi en Dieu est décisive pour accéder à la révélation divine. C’est cette foi qui fonde la vie de l’Église. La foi est un don de Dieu, mais nous avons aussi notre rôle à jouer. Nous sommes appelés à suivre l’exemple de Pierre et à proclamer que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Pour cela, nous avons besoin de la foi. La foi est un don de Dieu, un choix et une relation. Ces trois caractéristiques de la foi peuvent nous aider à comprendre la réaction de Pierre.

La foi comme don de Dieu : En répondant à la question sur l’identité de Jésus, Pierre déclare avec assurance : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Cette proclamation nous apprend que la foi est un grand bien qui enfante des petits biens. Reconnaître Jésus comme le Christ, le Fils du Dieu vivant, c’est accepter sa divinité et son rôle de Sauveur dans nos vies. Nous ne pouvons pas croire en Dieu par notre propre force. C’est Dieu lui-même qui nous donne la grâce de croire en lui. Nous pouvons prier et demander à Dieu de nous aider à croire davantage. Dans le cas de Pierre, nous ne savons pas s’il a eu le temps d’invoquer l’Esprit de Dieu. Mais sa réaction confirme la présence de Dieu dans son âme. Pour recevoir la foi comme don, il faut la choisir activement.

La foi comme choix : Malgré le fait que la foi soit un don divin, il nous est toujours possible de l’accepter ou de la refuser. Dieu, dans son immense respect pour notre liberté, nous accorde la possibilité de choisir entre suivre Jésus ou tracer notre propre chemin. Cependant, si notre choix se porte sur Jésus, nous devons être prêts à nous sacrifier et à prendre notre croix quotidiennement. C’est exactement ce que Pierre a fait. Il a joyeusement accepté de devenir le chef de l’Église en plaçant sa confiance en Jésus. Faire un choix est un acte de responsabilité. En recevant la foi comme don, Pierre a dit oui. C’est à travers ce choix qu’il va découvrir la volonté de Dieu dans sa vie. C’est pourquoi, chaque choix que nous faisons implique une relation avec Dieu.

La foi comme relation : La foi ne se résume pas simplement à des croyances ou à des pratiques religieuses quelconques. Elle représente une relation personnelle avec Dieu, une connexion intime où nous pouvons converser avec lui comme avec un ami et solliciter son aide dans notre quotidien. Au plus profond de notre être, nous pouvons écouter sa voix résonner dans notre cœur et chercher à accomplir sa volonté. Pierre a su cultiver cette relation privilégiée avec Jésus grâce à la prière et à l’écoute de l’Esprit de Dieu. Il est essentiel pour nous d’entretenir cette relation, car nous ne connaissons qu’une infime partie de Dieu. Il est donc impératif de nous éduquer à travers cette proximité pour tenter de percer le mystère divin. Ainsi, chaque chrétien a besoin de ces moments personnels de dialogue en silence avec son Seigneur. À présent, la question de Jésus ne demande plus qu’à être répondu. Pour vous, qui suis-je réellement ? Amen.