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Méditation du dimanche par une sœur de Chalais 2019-2020 A

Dieu nous fait confiance. Et nous ?

33ème Dimanche du temps ordinaire – Année A

Mt 25, 14-30

« Serviteur mauvais et paresseux, tu savais … » : Ces paroles sont choquantes et nous rappellent qu’une parabole est là pour nous faire réagir. Avec la parabole des talents, Jésus nous renvoie clairement la question : quelle image avez-vous de Dieu ? Le voyez-vous comme un juge implacable qui viendra, dans les derniers temps, régler ses comptes avec chacun de vous ?  Ou bien êtes-vous touchés par la confiance que le Seigneur vous fait ?

La Bible nous révèle un Dieu qui a confiance en l’homme, qui n’a de cesse de vouloir faire alliance avec lui. Dieu va jusqu’à nous confier son Fils, son unique pour que nous vivions de sa vie. Ici ce qui est reproché au mauvais serviteur, ce n’est pas d’avoir perdu le talent confié, c’est d’avoir eu peur de son maître. Et nous, saurons-nous sortir de la peur d’un Dieu juge pour entrer dans la relation filiale que notre Père veut vivre avec nous ?

Ne soyons pas effrayés devant la grandeur des dons reçus, accueillons-les humblement. Dieu nous donne en même temps la capacité de les faire fructifier. Avec Lui, pas de doute : ce qui est demandé est donné !

 

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Marcher avec la lampe de la foi, l’espérance et la charité

32ème Dimanche du temps ordinaire – Année A

Mt 25,1-13

De la Toussaint à la fête du Christ-Roi, la liturgie nous conduit vers les noces finales avec le Christ notre Seigneur. En lui, s’accomplissent les prophéties faites au peuple d’Israël à qui Dieu a dit : ‘Je te fiancerai à moi pour toujours, je te fiancerai dans la tendresse et la miséricorde’ (Osée 2, 21). La rencontre promise avec le Seigneur sera inouïe, mais personne ne connaît l’heure.Tout l’art est de s’y préparer. Pour se faire, Jésus raconte la parabole des dix vierges : le Royaume de Dieu est comparable à des jeunes filles qui attendent leur époux.

Or, l’attente est une longue marche nocturne.Toutes les jeunes filles s’endorment… Toutes ont bien des lampes, mais seules les prévoyantes ont encore de l’huile en réserve pour répondre présentes à l’appel retentissant dans la nuit :’Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”La surprise est si grande que la moitié d’entre elles manque le rendez-vous.

Comment nous préparer le cœur  à une telle rencontre ? Sinon en abandonnant l’idée qu’un jour nous serions prêts, sans pourtant renoncer à entretenir la petite flamme de la foi, l’espérance et la charité. Car nous sommes sûrs que le Christ est le bien-aimé du Père, envoyé pour sceller l’alliance de paix avec l’humanité entière, alliance qu’il a scellée une fois pour toutes par son sang versé sur la croix pour la multitude. Plus que jamais, dans le contexte d’aujourd’hui, notre huile est celle du pardon et de l’espérance.

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Toussaint 2020

Mt 5, 1-12a

Refléter la lumière du Christ !

Ce soir nous entrons dans la célébration de la solennité de tous les saints et, à cette occasion, l’Église nous offre d’entendre l’Évangile des Béatitudes.
Les Béatitudes, c’est le visage du Christ total. Et en Jésus lui-même nous pouvons toutes les contempler car il est le pauvre, le doux, celui qui pleure, celui qui est persécuté, l’artisan de paix par excellence etc…
Et nous tous, ses membres, nous sommes invités à lui ressembler.
Pour certains, ça y est : ils ont officiellement acquis la ressemblance par un bout ou par un autre, avec la grâce de Dieu. Chacun, tel un vitrail, resplendit de la gloire de Dieu et nul ne peut être remplacé par un autre, et pourtant, tous reflètent la lumière du Christ.
A nous qui sommes encore en chemin, il nous faut trouver notre propre visage de sainteté car si Jésus nous indique la direction, encore faut-il que nous l’incarnions dans notre vie pour être son reflet aimant pour nos frères et sœurs dans le monde.
Et n’oublions pas qu’un vitrail est rarement lisse : il peut être fait de plusieurs morceaux et de bien des aspérités. Aucune place à l’impeccabilité, à une perfection sans âme et sans main tendue vers les autres ! Le Royaume n’a rien à faire de statues de marbre impassibles et distantes.
C’est aussi une bonne nouvelle de savoir que les situations douloureuses peuvent participer du Royaume qui vient. Avec Jésus, en lui, c’est possible. Heureux donc tous ceux qui espèrent contre toute espérance et qui ont foi en Lui !

 

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« Ti voglio bene »

30e dimanche TO – 25/10/2020 – Mt 22, 34-40

« Ti voglio bene », « je t’aime » en italien ; littéralement, « je te veux du bien ».

Aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même, c’est vouloir du bien.
Aimer implique la volonté, ce n’est pas qu’un sentiment et certainement pas à l’eau de rose ;
c’est vouloir le Bien, Dieu, dans l’autre et en soi-même ;
c’est désirer et tout faire pour que ce don, cet Amour divin croisse comme dans une bonne terre que nous sommes.
Par cette grâce d’amour que Dieu insuffle en nous et qui tourne notre volonté vers la sienne, l’alliance de Dieu avec son peuple, les béatitudes de Jésus, l’hymne à l’amour de st Paul, sont réalisées avec joie et empressement !

 

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« Tu adoreras Dieu seul ! »

29ème Dimanche du temps ordinaire – 18 octobre 2020

Mt 22, 15-21

« Tel est pris qui croyait prendre », voilà un beau résumé de l’évangile de ce dimanche.

Les pharisiens avaient pourtant bien préparé leur piège, ils s’étaient même allié les partisans d’Hérode. Mais Jésus repère leur jeu immédiatement et, avec humour, les invite à sortir de leur poche une pièce de la monnaie de l’impôt. Preuve de leur incohérence.

C’est que pour Jésus, les choses sont claires. « C’est en Dieu que nous avons la vie, le mouvement et l’être. » C’est Dieu que nous devons adorer, et non pas un homme, aussi puissant soit-il. Apprendre du Christ à appeler Dieu, « Père », c’est aussi apprendre à voir en tout homme « un frère à soutenir et à aimer ».

Oui, la foi nous rend libre car elle nous fait découvrir notre vraie origine. Mais loin de faire de nous des hommes au-dessus des autres, au-dessus des lois, elle fait de nous des frères ayant à cœur de servir le bien de tous.

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La salle du festin

28ème dimanche du temps ordinaire.
Mt 22, 1-14

Comme la parabole des “vignerons homicides” de dimanche dernier, la parabole du festin de noces s’enracine profondément dans l’histoire de Jésus. Elle est prophétique. Un roi marie son fils, des invités l’ignorent, suit une colère dévastatrice, et pour finir, le grand banquet.
Les noces dont parle Jésus ont bel et bien été consommées. Noces de sang, époux de sang, dit la Bible. Magnificence… de la croix. La salle du festin, désormais, est remplie de convives ; on pourrait dire : le monde entier est à la noce… Noces de sang, pourtant.
Nous le savons intimement car la vérité de l’évangile, subrepticement, a pénétré les consciences : Dieu en personne est allé à la croisée des chemins, pour ramasser les méchants comme les bons. Ce n’est pas à nous de faire le tri.
Alors, que nous apporte aujourd’hui la parabole ? Le sentiment d’une urgence : il nous faut revêtir impérativement le vêtement de noces. Qu’est-ce à dire ? Le vêtement de lin, “c’est-à-dire les bonnes actions des saints” (Ap.19,8). Notre Pape ne cesse de nous le dire, depuis Lampedusa, Lesbos, Abou Dhabi : “Tutti fratelli, nous sommes tous frères“… Lisons sa dernière encyclique, parole pour notre temps.

 

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“Moi, je suis bon”

25ème Dimanche du TO A  – Mt 20, 1-16

La bonne nouvelle de l’Evangile de ce 25ème dimanche du TO ?
Dieu est nul en calcul et heureusement pour nous !

Ce qui l’intéresse ? Pas nos mérites, nos efforts, nos sacrifices, ni nos souffrances qui donneraient, pensons-nous, des droits sur le Royaume, sur l’amour de Dieu…
« Dieu comble son bien-aimé quand il dort » Ps 126/127 L’amour gratuit !
C’est bien l’orientation que donna Jésus au jeune homme riche quelques versets précédant notre évangile : « Va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
Il s’agit de tout lâcher ;
d’accepter d’avoir les mains vides pour prendre la main de Dieu ;
d’être pauvre pour recevoir la grâce d’entrer dès à présent dans le Royaume qu’est Dieu lui-même.
Avec la parabole des ouvriers envoyés à la vigne, nous apprenons la gratuité, la confiance et la bonté qui sont toutes de Dieu et qui sont incompatibles avec la comparaison, le calcul, le retour sur soi. Quelle ouverture du cœur nous est promise dans le domaine, la vigne de Dieu !
« Dieu seul est bon » disait aussi Jésus au jeune homme riche. Et le maître de la vigne au râleur de la 1ère heure : « Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » Pourtant il l’appelait « mon ami » car nous sommes tous appelés, 1ers et derniers, à cette amitié. « Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis » disait encore Jésus à ses disciples.
Dieu accepte que nous râlions : Jonas récriminait contre lui qui pardonnait trop facilement à ces pécheurs de Ninivites ; les Pharisiens récriminaient contre Jésus, trop accueillant aux gens de mauvaise vie ; le fils aîné murmurait contre le père trop accueillant pour le fils prodigue…
C’est vrai : quand la logique de Dieu est trop différente de la nôtre, la tentation qui nous prend est de contester. C’est le moment ou jamais de nous rappeler la phrase d’Isaïe dans la première lecture : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, dit Dieu… Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées au-dessus de vos pensées. »

Accueillons donc cette amitié qui nous est offerte, et découvrons dès maintenant que Dieu est bon. Alors nous aussi nous appellerons de nos vœux l’arrivée de nouveaux ouvriers quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent et quel qu’en soit le moment.

Dieu nous comble au-delà de tout. Cela se partage !

 

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Combien de fois dois-je pardonner ?

24ème Dimanche du temps ordinaire – Année A

Mt 18, 21-35

La parabole du débiteur impitoyable est un bel écho à la 4e béatitude dans l’Evangile de St Matthieu : “Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde” (Mt 5, 5).

Propre à St Matthieu, cette parabole prolonge la réponse de Jésus sur la question délicate du pardon. “Combien de fois dois-je pardonner ?” demande Pierre. Pour Jésus, le pardon est à vivre sans limite et du fond du coeur, il n’est jamais à la mesure humaine, il va au-delà d’une belle morale de générosité et de bons sentiments dont nous pourrions nous glorifier.

Bien plus, Jésus dit à Pierre, et à nous aujourd’hui, que nous sommes tous des serviteurs insolvables pour Dieu son Père. Face à la miséricorde divine, nous sommes toujours en reste. Jamais quittes ! Faut-il nous en désoler ? Au contraire, si nous sommes fils et filles d’un Père unique et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, c’est pour dispenser ce don à notre tour, sans calcul. Il est le gage de notre fraternité, scellée sur la croix par la mort et la résurrection de son Fils.

Avec lui et en lui, oeuvrons pour d’une création réconciliée, un jour après l’autre !

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Suis-je le gardien de mon frère ?

23ème Dimanche du temps ordinaire – Année A

Mt 18, 15-20

Qui dit vie commune, dit pardon et correction fraternelle.

« Si ton frère a commis un péché contre toi », que dois-tu faire ? L’évangile de ce dimanche ne donne pas de mode d’emploi, rassurons-nous. Pourtant, à travers les différentes démarches de réconciliation proposées, du dialogue seul à seul à la médiation de l’Église, deux choses sont claires.

La première est que quand mon frère tombe, je ne peux le laisser au bord de la route. Je dois tout tenter pour essayer de le relever. Mais sans doute, mes yeux et mon cœur ne s’ouvriront ils que si je suis moi-même tombé et ai fait l’expérience d’être relevé.

La deuxième chose, c’est l’implication de toute la communauté. Ce qui, au départ, ne concernait que mon frère et moi concerne bel et bien toute la communauté. Nous sommes tous membres les uns des autres.

Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour gagner notre frère, le ramener à la vie. Mais n’oublions pas qu’au final, c’est le Seigneur qui agit dans les cœurs. Et « rien n’est impossible à Dieu ». Les publicains et les prostituées nous précèderont dans le Royaume de Dieu, voilà une merveilleuse espérance.

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La Tentation

22° Dimanche du temps ordinaire – Année A
Mt 16, 21-27

L’évangile selon Saint Matthieu nous fait témoins de la tentation de Jésus alors qu’avec ses disciples, il monte à Jérusalem. Il sait où il va. Il sait ce qui l’attend : souffrance et mort. La résurrection semble bien lointaine. Insondable mystère.
Disons-le : Jésus a peur des mains sans pitié des hommes.
Et Pierre a peur de la mort de son Maître et ami.
Jésus a peur d’être abandonné.
Pierre a peur que Jésus l’abandonne.
Qui ne comprendrait pareilles détresses?
Pierre, dans son inquiétude, touche le point fragile de Jésus, il joue, sans le savoir, le rôle du tentateur. La réponse de Jésus trahit la violence de la tentation. Il est écartelé comme il l’a été au désert, comme il le sera sur la croix.
Père, ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.

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“Pour vous, qui suis-je ?”

21ème dimanche du temps ordinaire – Année A

Mt 16, 13-20

“Si vous aviez fait comme moi la BST (la Bible Sur le Terrain), il y a 30 ans, à l’école du fr Jacques Fontaine, vous sauriez par les pieds qu’à Césarée de Philippe, dans la région montagneuse au nord de la Palestine, Jésus et ses disciples vont prendre le grand tournant qui les mènera jusqu’à Jérusalem. La confession de foi de Pierre: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant“, est le pivot de l’évangile selon st Matthieu. Dès lors, nous comprenons aussi que la question de Jésus: “Pour vous, qui suis-je ?” requiert de notre part une réponse vitale. Nous viennent des mots qui ne sont ni de chair, ni de sang, mais la Parole de Dieu même qui depuis des siècles façonnent nos lèvres, notre langage, notre mémoire. Par exemple: “Tu es pour moi comme une cheville plantée dans un endroit solide ! Si tu ouvres, personne ne ferme ; si tu fermes, personne n’ouvrira!
Moi ce qui me vient aujourd’hui, c’est ça: “Mon bien-aimé est frais et vermeil, il se connaît entre 10000…. Sa tête est d’or, et d’un or pur, ses boucles sont des palmes, noires comme le corbeau.”

 

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Samedi 15 août 2020 – Assomption de la Vierge Marie

Lc 11. 27-28

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur !
En Dieu mon Sauveur?
Elle a donc besoin d’un Sauveur, la Toute-Pure ?
Elle nous le dit : un Sauveur qui disperse les orgueilleux, abaisse les puissants, ne laisse pas le pauvre dans l’indigence, relève les humiliés….
Et ce Sauveur s’est penché sur elle.
Marie, humble femme de Galilée chante l’espérance de l’humanité, étant toute de cette humanité.
Elle la chante et elle la porte.

Elle porte le Christ, lui qui, nous dit St Paul, doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds.

Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur ! Il a piétiné la mort, par sa Croix et sa Résurrection. Il ne veut rien laisser perdre de ce qui fait le prix de notre humanité. Marie, la première, reçoit ce salut dans son corps et dans son âme. C’est la promesse qui nous est faite.

Avec elle, portons haut l’espérance de l’humanité et exultons en Dieu notre Sauveur, par son Fils premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.

 

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“Tout à tous”

Saint Dominique, 8 août 2020

« Dieu avait donné à Dominique une grâce spéciale de prière envers les pécheurs, les pauvres, les affligés », nous dit Jourdain de Saxe. Durant ses longues prières nocturnes, contemplant le Crucifié, lisant les Écritures, Dominique acquiert un cœur sensible aux souffrances et aux joies humaines. Car si Dominique semble si à l’aise, si naturel, avec tous, c’est le fruit d’une intimité profonde avec le Christ. Le frère André Duval a pu ainsi dire que tous ceux qui était rencontré par Dominique, musulmans, païens, hérétiques, « avaient comme l’impression d’être attendus ». Il décelait en chacun la soif de salut, la recherche, même inconsciente, de Dieu. D’où son cri angoissé : « Mon Dieu, ma Miséricorde, que vont devenir les pécheurs ? »

Puissions-nous, à notre tour, nous laisser transformer par la Parole de Dieu, par cet Amour infini de Dieu pour l’humanité afin d’avoir le cœur ouvert à tout homme, en particulier le plus pauvre et le plus lointain.

 

18ème Dimanche du TO A
Mt 14, 13-21

« Offre exceptionnelle ; soldes ; tout doit partir ! Black friday, dépêchez-vous ! Achetez vite ! »
Combien de fois lisons-nous, entendons-nous ces invitations !
Quel contraste avec les lectures de ce 18ème Dimanche du Temps Ordinaire !
Il est temps de s’arrêter et de s’asseoir, dit le Seigneur, pour discerner où trouver la vraie source de vie et de joie : « Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguez pour ce qui ne rassasie pas ? Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez et vous vivrez ! »
Oui, prêtons l’oreille de notre cœur ! Profitons de ce temps estival pour nous poser la question : Qu’est-ce qui, au fond, me nourrit vraiment ? Je cours mais pour quoi, pour qui ?

Jésus, lui, nous propose son pain ; il se propose lui-même. Et il le fait pour que nous Le partagions aux autres. C’est pour cette raison que personne ne doit être renvoyé. Personne ! L’heure est au partage. Cela est-il au-dessus de nos forces ? N’ayons pas peur puisqu’il nous dit aussi : « Ma force se déploie dans ta faiblesse. » Rien n’est impossible à celui qui croit !

 

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« Sésame, ouvre-toi ! » ; la montagne s’ouvrit et Ali Baba découvrit le trésor.

17e dimanche TO – 

Mt 13, 44-52

Dans l’évangile de ce dimanche, il est aussi question de trésor et d’y accéder !
Mais paradoxalement, c’est en se dépouillant de tout le superflu qu’on est plus riche que jamais. C’est ce que Jésus dira au jeune homme riche : «  va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
Ainsi allégés de tout ce qui nous encombre, nous pourrons suivre le Christ tout au long de sa vie et de nos vies et, comme Thomas, le reconnaître et dire « mon Seigneur et mon Dieu ! »
Oui, nous sommes fils de Dieu et co-héritiers du Royaume !
Riches de Dieu lui-même qui se donne sans compter.

 

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Voici que le semeur est sorti pour semer

Luc 13, 1-23. 15° Dimanche du temps ordinaire. Année A

Qui est le semeur sorti pour semer ?
Mais c’est le Christ Jésus

D’où est-il sorti ?
De la maison de son Père

Bon, mais qui est son Père ?
C’est le Père des cieux

Et que sème t-il, ce semeur ?
Il sème le grain de la Parole

Et ce grain, c’est quoi?
C’est Lui !

Alors, il se sème lui-même ?
Oui, car si le grain ne meurt pas, il ne porte pas de fruit. Lui, il est mort pour nous et il porte beaucoup de fruit !

Bon, mais alors, maintenant, parle-moi de la terre
Là, ça se complique. La semence ne tombe pas toujours bien : si le sol est trop caillouteux, ou si les ronces étouffent la semence, ou si les oiseaux gourmands mangent toutes les graines. Mais si la terre est bonne et grasse ça pousse !

Et si ça ne marche pas ?
Le semeur qui est la semence peut nettoyer la terre en tombant.

Comment est-ce possible ?

Il suffit d’y croire.

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Apôtres de la Miséricorde de Dieu

Saint Pierre et Saint Paul, Solennité – Année A

Lundi 29 Juin 2020

Mt 16, 13-19

Aujourd’hui, nous fêtons saint Pierre et saint Paul, les deux colonnes de l’Église. Ces deux hommes sont si différents, pourtant ils se rejoignent par le plus profond. L’un est un pêcheur de Galilée, l’autre est pharisien, ardent défenseur de la Loi ; l’un a connu le Christ de son vivant, l’autre non ; l’un a renié le Christ, et l’autre a persécuté les premières communautés chrétiennes. Mais ils ont en commun d’avoir vu leur vie bouleversée par le Christ. Tous les deux ont fait l’expérience d’être pardonné, relevé, par le Christ. Et c’est bien parce qu’ils ont pris conscience dans leur chair de leur faiblesse, qu’ils ont pu devenir de vrais apôtres, annonçant aux hommes l’amour infini de Dieu.

« Toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (Lc 22, 32b) « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9) C’est à nous que ces paroles sont adressées aujourd’hui.

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Bénédiction pour le monde !

Mt 10, 37-42 – 13ème Dimanche du temps ordinaire

Ce soir nous entrons dans la célébration du 13ème dimanche du temps ordinaire.
Nous venons de fêter St Jean-Baptise et dès demain soir ce sera le tour des Apôtres Pierre et Paul.
L’Évangile de ce dimanche s’adresse justement aux Apôtres que Jésus prépare à la mission. C’est pour elle qu’ils doivent impérativement s’alléger et plus encore mettre Jésus au centre de leur vie.
Mais cet appel ne concerne pas seulement les Apôtres. Il concerne chacun de nous en Église parce que notre mission à tous est de transmettre la bénédiction de Dieu. « Si Dieu demeure en nous », ce n’est pas seulement pour nous, c’est pour toute l’humanité.

Devenons ses représentants et permettons au Seigneur de déployer toute la fécondité de son amour.
Quel responsabilité et quelle joie d’être ainsi envoyés pour le monde !

 

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Ne craignez pas les hommes !”

12ème Dimanche du temps ordinaire

Mt 10, 26-33

Aujourd’hui nous entrons dans la célébration du 12ème dimanche du temps ordinaire.
Donner sa vie en annonçant l’Évangile. “Cela n’est pas réservé aux martyrs, ou du moins sommes-nous peut-être appelés à devenir martyrs-témoins du don gratuit de l’amour, du don gratuit de sa vie. Ce don nous vient de la grâce de Dieu donnée en Jésus-Christ.
Comme Jésus a raison de nous dire aujourd’hui: “Ne craignez pas les hommes! Tout ce qui est voilé sera dévoilé. Tout ce qui est caché sera connu, à la face du monde! Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme.” Car tout se passe là, dans l’âme, dans ce plus profond de nous-mêmes où se cherchent nos raisons de vivre et de mourir, d’espérer et d’aimer, parce que Dieu est là.”
Ces mots étaient ceux de Pierre Claverie, il n’y a pas 25 ans, pour ce 12ème dimanche du temps ordinaire, précisément. Il avait donné sa vie pour le Christ, et on allait la lui prendre, le 1er août de la même année. “Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, aucun tourment n’a de prise sur eux” (Sg 3,1)
Prions pour nos frères dont la vie est menacée et qui luttent pour leur foi.

 

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Solennité du Sacré-cœur de Jésus -Année A

Vendredi 19 Juin 2020

Mt 11, 25-30

En cette fête solennelle dite du Sacré-cœur, le Christ et les humbles sont honorés inséparablement. S’abandonner sur la poitrine de Jésus comme le fit le disciple bien-aimé, nous repose et nous allège des préoccupations égocentriques, des vanités mondaines. Après quoi courons-nous ? Le succès, fut-il d’ordre spirituel , du moins en apparence ? Des communautés nombreuses et prospères, illusion d’une réussite bien étrangère au Royaume de Dieu ? L’image de sainteté pré-fabriquée que nous donnons, pour séduire un certain public ?
Ce qui réjouit le Seigneur, l’évangile en témoigne, c’est la science des tout-petits. Ils n’ont pas pignon sur rue, ils n’ont pas les mots pour dire leur foi, leur vie passe inaperçue, ce sont « les invisibles » de la société, les enfants de notre Père.

 

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Recevoir la chair vivifiante du Christ !

Solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ – Année A

Dimanche 14 Juin 2020

Jn 6, 51-58

Dimanche dernier, Abraham recevait Dieu à sa table. Aujourd’hui, c’est le Seigneur qui nous invite et nous sert à son banquet d’immortalité.
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en plénitude ».
En effet, le Christ nous offre son corps et son sang de comme germe de résurrection pour nos propres corps. Voilà la nourriture et la boisson pour la route. Elles sont aussi les arrhes de ce Royaume vers lequel nous allons où il n’y aura plus ni pleurs, ni peine, ni mort et où nous serons enfin en pleine communion avec notre Créateur et avec tous nos frères en humanité.
Que « Dieu demeure en nous et nous en lui », rien n’est-il plus désirable ? Cela peut commencer aujourd’hui en recevant Jésus dans son corps glorifié !
La seule difficulté évidemment, c’est d’y croire. Mais cela n’a pas été plus facile pour les apôtres d’entendre jésus leur dire « Ceci est mon corps. Ceci est mon sang ». Mais ils l’avaient suivi pendant trois ans, écouté sa parole, vu ses miracles, marché avec lui. La foi n’est pas quelque chose de figée. Elle demande de nous engager dans une relation vivante avec le Seigneur : l’écouter, lui parler. Ainsi seulement la confiance grandira ; ainsi nous pourrons vivre de ses sacrements avec fruit.
Osons reprendre souffle en Christ à travers les dons qu’il nous fait.
Heureux les invités au repas du Seigneur !

 

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Un amour sans mesure

Solennité de la Sainte Trinité – Année A

Dimanche 7 juin 2020

Jn 3, 16-18

La Trinité, c’est à la fois si mystérieux et si simple.

Quand nous aimons quelqu’un, nous voulons pour lui le meilleur, nous lui donnons ce que nous avons de plus précieux. N’est-ce pas ce que fait le Père lorsqu’il nous donne son Fils, son Unique afin que nous partagions leur vie ?

Si Dieu est amour, alors Il ne vit pas pour lui-même, Il est tout entier don. Cela est vrai entre les personnes divines. Le Père ne vit que pour le Fils et le Fils pour le Père. Leur lien d’amour est si concret qu’il constitue une troisième personne, l’Esprit Saint. Mais que serait cet amour s’il n’était pas ouvert sur le monde ? Ensemble, les trois personnes divines n’ont qu’un seul but : donner la vie au monde.

Si les pauvres sont si proches de Dieu, c’est sans doute parce qu’ils sont tellement dépouillés d’eux-mêmes qu’ils savent plus facilement que nous que le secret c’est de vivre pour les autres et avec les autres. En cette fête de la Sainte Trinité, demandons à Dieu de nous donner un cœur de pauvre, prêt à aimer sans compter.

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Viens, Esprit de Dieu ! Allume en nous le feu de ton amour !

Solennité de la Pentecôte – Année A

Dimanche 31 mai 2020

Jean 20,  19-23

L’événement de la Pentecôte s’apparente à un véritable déconfinement pour les disciples. Malgré les diverses apparitions du Christ ressuscité depuis le matin de Pâques, ils ont encore le cœur verrouillé par la mort. En leur leur donnant sa paix, le Christ ressuscité vient les délivrer de la peur, il leur communique son propre Esprit de vie reçu du Père. L’Esprit de vérité les fait devenir témoins de la vie plus forte que la mort, Bonne Nouvelle destinée à toutes les nations, bien au-delà du cercle étroit des disciples.

Le jour de la Pentecôte, le don de l’Esprit-Saint vient accomplir l’Alliance Nouvelle scellée dans la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth. Voici que le Souffle de Dieu, qui a présidé la création, se répand à profusion sur l’immensité du monde ! Désormais et jusqu’à la fin des temps, chaque créature a libre accès auprès du Père, l’Esprit-Saint est un don d’amour qui nous rend fils et filles de Dieu dans le Fils unique du Père.

Puissent les langues de feu permettre à chacun et chacune d’entendre les merveilles de Dieu dans sa propre langue, pour en témoigner avec joie et assurance. Que l’Esprit, source de toute bonté, nous aide à devenir des artisans de fraternité . Et bâtissons “l’Église en sortie” comme nous y invite le pape François.

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7ème dimanche de Pâques – Année A

Dimanche 24 mai 2020

Jn 17, 1-11

“Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils !”

Mais à ce point de l’évangile de Jean, c’est plutôt l’heure de la trahison qui a sonné, Judas est sorti livrer Jésus. Sachant cela, Jésus a donné ses dernières paroles à ses amis, et maintenant il prie le Père pour eux. Bientôt, il se laissera arrêter par les gardes des grands-prêtres menés par Judas. L’heure est venue, celle de sa Passion.

Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils !

Il entre dans sa Passion, le Fils, qui a reçu pouvoir sur tout être de chair. Quel pouvoir ? Celui de donner le vie éternelle. Il se soumet au pouvoir des puissants, ce pseudo-pouvoir capable seulement de donner la mort, et il fait jaillir, à l’endroit même où l’humanité est avilie, la connaissance du seul vrai Dieu révélé sur le visage de celui qu’il a envoyé Jésus-Christ.

C’est la glorification de Dieu en son acte d’amour. Il se donne en son Fils, quoiqu’il en coûte, il pardonne, il redonne vie au-delà de la haine et de la culpabilité.

Laissons-nous façonner par les paroles et les actes que nous recevons du Père dans le Fils. L’Esprit nous fera vivre, dès ce monde, dans ce monde, de leur amour, et l’humble gloire, puissance de Vie de la Trinité, y rayonnera encore.

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« Je ne vous laisserai pas orphelins »

6ème Dimanche de Pâques – Année A

Dimanche 17 mai 2020

Jn 14. 15-21

Belle promesse du Christ : il priera le Père qui enverra l’Esprit de vérité.
Immense paradoxe :
non seulement le départ du Christ est la condition du plein achèvement de la révélation ;
mais encore, le Paraclet rend le Christ absent, plus fortement présent : don divin pour chacun et pour tous, et pour toujours.
Le crucifié est vivant, et cet événement pascal est porteur de vie pour le disciple, c’est-à-dire pour tout croyant qui aime le Christ et s’en remet entièrement à sa parole.
L’Esprit donné par le Père à la demande du Fils nous conduit sur le chemin de vérité ; ce chemin qu’est l’amour, nous configure à notre vocation d’hommes, image et ressemblance de Dieu.

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Ayons foi en Lui !

5ème Dimanche de Pâques A

Dimanche 10 mai 2020

Jn 14. 1-12

« Que votre cœur ne se trouble pas ». Elle est forte l’injonction que nous adresse Jésus en ce 5ème Dimanche de Pâques !
Mais comment cela va-t-il se faire ?
« Croyez en moi. »
« Croyez que je suis dans le Père et que le Père est en moi ».
Pour le dire en bref : Jésus est notre « raccourcis ». En lui nous trouvons le Père, nous recevons l’Esprit, et nous pouvons réaliser son œuvre.

A l’heure où nous continuons à fêter la Résurrection de Jésus, ce retour en arrière dans l’Évangile de Saint Jean est éclairant et fortifiant.
En effet, si, à la veille de sa Passion, Jésus révèle son unité avec le Père et donc sa divinité, c’est que ses disciples en ont bien besoin pour surmonter le scandale de son échec et de sa mort. Comment auraient-ils pu avoir foi en un simple leader sur le point de déchoir ? Oui, celui qui s’avance librement vers la mort n’est pas seulement un homme. Jésus appelle les apôtres à croire qu’il est aussi Dieu.
Pour nous la difficulté serait peut-être de croire qu’il est vraiment homme et que c’est cet homme-Dieu ressuscité sur qui nous pouvons compter par delà toutes les tempêtes.
En définitive, nous sommes tous appelés à bâtir nos existence sur Lui. Sa paix sera le signe que nous sommes sur la bonne voie.

Mais nous pouvons aussi regarder la Vierge Marie : avant de goûter à la résurrection de son Fils, elle fût debout près de la croix. Voyons quel appui elle trouvait en Dieu son Fils qui avait promis : « Je vais vous préparer une place » et « je vous prendrai près de moi, afin que, là où je suis, vous soyez vous aussi. »

Ayons foi en Lui, notre Chemin vers le Père !

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La Porte !

4ème dimanche de Pâques – Année A

Dimanche 3 Mai 2020

Jn 10, 1-10

Voici que je me tiens à la porte et je frappe, dit Jésus; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi“: voici un langage bien facile à comprendre. Mais aujourd’hui, dans l’évangile de ce 4ème dimanche de Pâques, c’est plus difficile : “Je suis la Porte des brebis” ! “La Porte” – dit Jésus. Le voici devenu carrément le cadre banal de l’existence ordinaire… La porte, oui, la porte, mais avec une majuscule! Qu’est-ce que cela veut dire ?
Le frère Daniel Gilbert avait rapporté d’Haïti une parole de sagesse très profonde, et pourtant, le rituel quotidien le plus banal pour les gens de l’île. Si on veut rendre visite à quelqu’un, pour entrer chez lui, on doit frapper à sa porte en disant “Honneur !” – alors de l’intérieur, on vous répond : “Respect !”. “Honneur et Respect”, voilà la Porte des brebis, comme le nom même de Jésus qui s’offre à nous et nous appelle à le suivre, partout où il nous mènera. Tout le reste est violence. “Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance“.

 

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La résurrection ne s’impose pas !

3ème dimanche du temps pascal – Année A

Dimanche 26 avril 2020

Lc 24, 13-35

Comme on les comprend ces deux disciples qui marchent le cœur lourd vers Emmaüs ! Devant une grande déception, n’avons-nous pas tous un moment d’ébranlement où nous ne pouvons pas relire ce qui s’est passé et avancer.

Certes, Jésus leur reproche leur lenteur à croire ce qui était écrit. Mais ce qui me frappe surtout c’est qu’il fait le chemin avec eux, respectant leur liberté, pour leur ouvrir peu à peu les yeux.

Les disciples avaient mis leur espoir en un homme, mais pouvaient-ils comprendre qu’à travers Jésus, c’était Dieu lui-même qui était en train d’accomplir sa promesse de salut ?

La passion et la résurrection du Christ avait bien été annoncée dans les Ecritures et par lui-même à trois reprises. Mais comment croire à l’inouï de cette résurrection ? A vues humaines, la vie de Jésus est un échec et une terrible injustice. Sa victoire sur la mort est bien plus discrète. Elle ne s’impose pas, comme tout ce qui est de l’ordre de la foi et de l’amour.

Dans notre monde en souffrance, demandons à Dieu de croire en son Amour, plus fort que la mort.

 

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2ème dimanche du temps pascal  – Année A –

Dimanche 19 avril 2020

Jn 20, 19-31

Cette année, le temps pascal est aussi le temps du confinement où tout semble fermé, immobile, comme au cénacle… Nos sens, nos corps sont mis à l’épreuve. Mais Jésus ressuscité nous rejoint et nous enseigne comme Thomas dans l’Évangile de ce dimanche.

Celui-ci n’a pas cru au témoignage des autres apôtres. Il pensait avoir besoin de voir et de toucher Jésus lui-même pour croire à sa résurrection. Il était enfermé dans le connu et le déjà vu de l’existence. Dans ces conditions, il ne pouvait laisser l’inattendu jaillir dans sa vie et accéder à une foi plus profonde.

C’est la parole de Jésus qui lui ouvre la « porte de la foi ». Alors ses yeux peuvent voir en vérité. Il n’a plus besoin de toucher et il voit l’invisible. Un seul besoin irrésistible : adorer « son Seigneur et son Dieu ». Oui, avec la foi, un chemin invisible lui est ouvert, « le voile tombe ». La lumière ne vient pas de l’extérieur ou de certitudes acquises mais elle vient de l’intérieur dans le cœur où le Maître peut désormais être perçu, reçu, écouté.
La suite du Christ mort et ressuscité est possible maintenant. Cette fois, il va pouvoir dire en vérité : « Allons nous aussi, et nous mourrons avec lui ! (Jn 11, 16) » La Résurrection du Maître et Seigneur a réveillé sa foi et la fougue de son amour pour Jésus qu’il reconnaît comme son Dieu.

Voyons quelle Miséricorde nous attend pour nous lancer nous aussi dans cette aventure !

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Hosanna au plus haut des cieux !

Mt 21, 1-11; 26,17 – 27,66

Dimanche 5 avril 2020

Avec la fête des Rameaux, commence la Semaine Sainte où Jésus accomplit sa Pâque. En passant de ce monde à son Père, il offre librement sa vie par amour pour la multitude. Dans le contexte de peur et d’incertitude lié à la crise sanitaire mondiale que nous traversons, notre foi en la victoire de la vie sur la mort est éprouvée.

Pourtant, l’Eglise nous invite à suivre Jésus, le roi tantôt glorifié, tantôt humilié, de son entrée triomphale à Jérusalem jusqu’à sa crucifixion et sa résurrection. En chantant “Hosanna!” rameaux en mains, nous professons son amour vainqueur de la mort. Mais la puissance de notre Roi n’est pas de ce monde, Jésus meurt sur la croix comme un hors-la-loi, pourchassé par des épées et des injures. Il garde le silence et s’en remet totalement à son Père, non sans combat. A Gethsémani, nous l’entendons dire : “Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite !” (Mt27, 42).

Cette coupe est le sang de la Nouvelle Alliance répandu pour la multitude. Elle est pour nous et notre salut, que nous soyons malades ou bien-portants en apparence. Au matin de pâques, Jésus ressuscité nous attend tous avec une salutation de paix et une promesse de lumière sans fin.

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Déliez-le et laissez-le aller

Jean 11, 1-45

Cette parole de Jésus, on aimerait l’entendre, avec Lazare, à l’heure de notre mort, comme l’appel à une seconde naissance, enfin libres de nos chaînes. Ses sœurs et amis délient Lazare des linges du linceul, plus tard, les anges délieront Jésus de ses bandelettes. Au sein de la tragédie de la passion et de la mort, la vie jaillit, irrésistible. Tout est là.
“Le Verbe s’est fait chair”. Endossant notre humanité, il nous a accompagnés jusqu’au bout. C’est le plus grand amour. Les larmes de Jésus se mêlent à celles de Marthe et Marie et des voisins et amis.
La force de vie du Fils de Dieu s’unit à la foi des deux femmes. C’est un crescendo de la foi, un cri vers la vie. Lazare devra vivre et mourir à nouveau mais il saura désormais que la vie divine est donnée dès ici-bas, prémices de notre vocation éternelle. Gageons qu’au seuil de la mort le Seigneur nous dira d’une voix forte : « Viens dehors ! ». On meurt par appel, comme on vit par appel.

 

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Dimanche de l’aveugle-né

Jn 9.1-43

Dans l’évangile de ce dimanche, nous assistons à une enquête et à un cheminement :
une enquête agressive de la part d’hommes bien-comme-il-faut mais bien trop sûrs d’eux. Ces pharisiens s’en tiennent à ce qu’ils savent, aux règles établies, sûrs d’être de bons croyants ; leur objectif est de prouver que Jésus est un blasphémateur;

et le cheminement d’un homme infréquentable, mendiant, aveugle, interdit de temple. Il est guéri, recréé par de la terre appliquée sur ses yeux ; un homme qui tente simplement de répondre à la question « Qui est Jésus ? »

Nous découvrons au fur et à mesure que la foi consiste à savoir qu’on ne sait pas,
que la foi est une rencontre avec le Christ, Dieu fait homme ;
et cette rencontre nous fait cheminer vers la lumière de celui que notre cœur aime.

 

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Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là !

3ème dimanche  de Carême A

Jn 4, 5-42

Si tu savais le don de Dieu, et quel est celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive.” Merveilleux évangile de la Samaritaine, que l’Eglise nous propose en ce 3ème dimanche de Carême – offert au désir de tout homme, de toute femme. Avez-vous remarqué ? Il y a dedans à boire et à manger : une femme un peu glauque a soif, elle vient remplir sa cruche en pleine fournaise, trop sûre de ne rencontrer personne à midi ; justement Jésus est là aussi qui a soif, assis sur la margelle du puits ; les disciples sont toujours inquiets de savoir s’il y aura assez de pain pour le pique-nique… mais ce n’est pas d’eau ni de ce pain-là qu’il s’agit !
Que chacun vienne donc se désaltérer, longuement. Qu’il sache aussi manger le pain véritablement, durablement nourrissant. L’eau qu’il boira deviendra en lui “source d’eau jaillissante“, le pain qui le nourrira est “la volonté du Père“: bonté désintéressée du Père pour tous les hommes.
Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là !

 

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Une promesse en forme de résurrection !

Matt 17, 1-9

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus vient d’être transfiguré devant trois de ses disciples.
Ils ont vu la gloire du Fils ;
ils ont vu Moïse et Elie à ses côtés ;
ils ont été pris sous la nuée.
Et encore, ils ont entendu la voix du Père désignant Jésus comme son Fils bien-aimé.

Il y a bien de quoi être terrassé par la crainte ! Morts de peur !
Mais Jésus s’approche, les touche et leur dit :
« Relevez-vous et n’ayez pas peur ! »

Voilà déjà une expérience de résurrection à l’heure où la divinité du maître Jésus est révélée.

Mais se relever pour quoi faire ?
Eh bien, pour accueillir le fruit de leur vision : la promesse du Ciel. Car il ne s’agit pas de planter notre tente sur cette terre mais de vivre chaque jour le cœur orienté par cette promesse.

Vous êtes la lumière du monde, le sel de la terre” dira Jésus. C’est bien pour illuminer nos contemporains de cette espérance, et pour donner du goût aux plus petites choses de notre quotidien.

Mais, comment faire ?
en regardant le Chemin qu’est Jésus ;
en l’écoutant profondément ;
en témoignant auprès des autres de notre expérience.

Bref, en redescendant dans la plaine :”Homme, dit le prophète Michée, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu.” Mi 6

Un beau programme pour aller ensemble vers Pâques et vers le Père ! Et finalement pour passer de la pénombre de la foi à la claire vision !

 

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Au  désert, avec Jésus !

1er dimanche de Carême Année A – 1er mars 2020

Mt 4, 1-11

Le temps du Carême nous met en route vers Pâques. Quarante jours pour quitter “nos vies de cendres” et passer une nouvelle fois des ténèbres à la lumière, du mensonge à la vérité avec le Christ mort et ressuscité pour notre salut.

En ce 1er dimanche de Carême, l’Esprit nous emmène au désert avec le Christ. Le désert éprouve nos désirs : dans une terre aride et sans eau, la faim et la soif se font sentir, et inévitablement arrive le moment de vérité. Autrefois, le peuple de Dieu en a fait l’expérience au moment de sa traversée du Néguev vers la terre promise, il a eu à répondre à l’ultime question de Moïse : ‘Oui ou non, voulez-vous servir le Seigneur ?’ (cf. Josué 24).

Au désert, Jésus n’est pas épargné, il rencontre le diable, l’adversaire, celui qui veut faire chuter en falsifiant la Parole de Dieu. Voilà que le père du mensonge fait miroiter la puissance et la gloire au Fils de Dieu sur des hauteurs trompeuses… Mais Jésus refuse de tomber aux pieds de Satan. Avant d’entrer dans sa passion, il met un tablier et s’agenouille aux pieds de ses disciples pour leur laver les pieds, signe suprême de sa liberté. Le Christ, le Sauveur, emprunte les chemin de l’humilité, et de l’abaissement pour nous laver de nos péchés. Là, réside l’étonnante puissance de notre Dieu.

Jusqu’au matin de la résurrection, accueillons sa miséricorde, sûrs qu’elle vient nous relever encore et encore.

(Lecture : 1Jn 4, 1-9)

 

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Un programme déraisonnable !

Mt 5, 38-48. 7ème dimanche A. Temps ordinaire 

« Si quelqu’un te gifle sur une joue, tends-lui l’autre »
« Si quelqu’un te prend ton manteau, laisse-lui encore ta tunique »
« Si quelqu’un te réquisitionne pour faire 1000 pas, fais-en 2000 avec lui »

L’évangile de ce 7°dimanche nous propose un programme de sainteté déraisonnable et nous provoque ; Cette attitude démesurée est-elle vraiment seulement souhaitable ? N’est-elle pas pur orgueil ?

Toute la Bible est traversée par cette conviction que Dieu est juste et bon, et que le désir de sainteté ne peut occulter l’exigence de la justice
«Le Seigneur est justice et pitié. » « Dieu aime le bon droit et la justice »,
« Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra »

Une première étape nécessaire est peut-être de reconnaître le mal pour ce qu’il est réellement, sans déni, et sans se voiler la face. Alors, on peut tenter de couper court au désir de vengeance et à la violence et c’est déjà un premier pas important.
Dieu seul est saint, et c’est en regardant Jésus, Fils du seul Saint, que nous pouvons entrevoir le chemin à parcourir :
Lui a fait pour nous bien plus que 2000 pas ! Il s’est rendu solidaire de notre humanité, jusqu’en ses déviances, Il a été soumis aux méchants et s’est fait le Serviteur de tous, jusqu’au don de sa vie et jusqu’ au pardon.
Ce qui nous est impossible, l’Esprit de Jésus peut nous l’enseigner et l’initier en nous….

 

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Une radicalité qui nous sauve…

6ème dimanche du temps ordinaire – Année A – Dimanche 16 février 2020

Mt 5, 17-37

“Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi et les Prophètes : je ne suis pas venu abolir mais accomplir.”
Le risque avec les dix commandements, comme avec toute loi, est de rester à la surface. Veiller à être en règle, tout en ne cherchant pas vraiment à accomplir ce que demande la loi. Jésus, avec son autorité de Fils unique de Dieu, nous révèle jusqu’où veut nous conduire le Père.
Tu ne commets pas de meurtre. Mais par un simple regard, ou une parole malveillante, tu assassines ton frère dans ton cœur. La réconciliation n’est pas une option pour ceux qui veulent devenir fils de Dieu.
Tu ne commets pas d’adultère, mais si, par ton regard, tu désires la femme d’un autre, tu as déjà commis l’adultère dans ton cœur.
C’est exigeant, cela nous oblige à veiller d’abord sur notre cœur et sur nos pensées. Mais c’est aussi une vraie libération. Car par ces paroles, le Christ ne nous condamne pas, il désigne juste le lieu d’où sort le mal qui nous asservit. A nous ensuite de nous tourner humblement vers Celui seul qui peut nous guérir et faire de nous des fils de Dieu.

 

 

 

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Qui aime le Christ Le suit !

3ème dimanche du temps ordinaire – année A – Dimanche 26 janvier 2020

Mt 4, 12-17

Dans l’évangile de ce 3ème dimanche, Jean ne baptise plus au Jourdain. En prison il est contraint de se taire, mais la Parole n’est pas enchaînée. Elle se déploie en Galilée où Jésus proclame :
«Convertissez-vous le Royaume des cieux est tout proche »
Oui, tout proche, puisqu’il est là…en Jésus.
Jean était la lampe dans la maison. Jésus est la lumière qui illumine les extrémités de la terre. Sa gloire couvre les bords du lac de Galilée et les pêcheurs y jetant leur filet.

Aussitôt qu’Il les appelle , aussitôt ils le suivent..
Mais Le suivre, écouter Ses paroles, en vivre ça prend du temps.
La vie chrétienne ne s’apprend pas en un clic.
Baptisés, nous avons revêtus le Christ. Mais devenir ce que nous sommes, prend toute une vie et au delà.

Qui aime le Christ Le suit !
Pourquoi pas tout de suite et chaque jour ?

Que l’Astre d’en haut illumine nos ténèbres et guide nos pas au chemin de la ressemblance !

 

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Contempler la geste du Christ

2ème dimanche du temps ordinaire- Année A – 19 janvier 2020

Jn 1, 29-34

La semaine dernière, nous célébrions le baptême du Seigneur.
Aujourd’hui, en commençant le temps ordinaire, nous est proposé une version différente de cet événement.

Jean-Baptiste témoigne et montre Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu ».
En cela, il répond à la quête de tous les chercheurs de Dieu en nous invitant à regarder la geste du Christ,
à la contempler pour l’intérioriser et la mettre en actes à notre tour.

Aujourd’hui le monde a plus besoin des gestes de l’Église que de ses paroles !
Soyons donc les mains et le visage de Jésus-Christ, et beaucoup seront attirés à Lui.
Devenons de bonnes nouvelles pour ceux qui nous entourent !

 

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Baptême du Christ

Dimanche 12 janvier 2020

Mt 3, 13-17

Nous voici plongés dans la contemplation de l’événement du Baptême de Jésus, cet Enfant qui nous est né de la terre, ce Fils que Dieu Lui-même nous a donné du ciel. Cet évangile a de quoi nous bouleverser, tout comme Jean-Baptiste l’a été. Quand Jésus demande à recevoir le baptême de Jean, les rôles sont renversés, le plus grand se fait le plus petit.
Jésus se manifeste tel qu’il est, tel qu’il sera jusqu’au bout. Il fait penser à un gros poisson qui plonge dans les eaux troubles du péché, les eaux noires de la mort pour en extraire les petits poissons rebelles que nous sommes, un poisson devenu pêcheur d’hommes pour nous prendre dans les larges filets de sa miséricorde. Bien sûr, nous avons peur de mourir hors de l’eau mais la mort est un passage, pour une nouvelle naissance dans l’Esprit. Et l’amour chasse la peur.

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Une manifestation silencieuse

Solennité de l’Épiphanie du Seigneur

Dimanche 5 janvier 2020

Mt 2, 1-12

Dans cette fête de l’épiphanie, tout le mystère du Christ est résumé.

Un Dieu humble qui vient à nous sous les traits d’un enfant pauvre  à la merci des puissants de ce monde.

Le Verbe de Dieu dont la première parole est un silence

Un Dieu qui se manifeste aux lointains et consent à ne pas être accueilli par les siens.

Une étoile, l’Écriture, un songe, voilà comment le Seigneur guide les mages. Rien de contraignant. Dieu ne s’impose pas, Il se révèle à ceux qui Le cherchent.

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. » Aussi loin que nous soyons du Seigneur, il saura faire briller son étoile et nous conduire vers son Fils. Mais voulons-nous vraiment adorer un tel Dieu ?

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Sainte Famille

Dimanche 29 décembre 2019

Mt 2, 13-15.19-23

Chères sœurs, chers frères, nous entrons ce soir dans la célébration du dimanche de la Sainte Famille, au coeur de l’Octave de Noël. Pour nous y introduire, j’aimerais vous dire simplement ce qui me frappe cette année comme une évidence.
Oui, l’Église nous invite à scruter là un grand mystère. L’extrême richesse et la vraie force de ce petit noyau familial, tellement représentatif de tant et tant de foyers si précaires ou jetés aujourd’hui sur les routes de l’exil et de la guerre. Un nourrisson enfoui dans les couvertures, mais protégé du froid et de la haine par rien d’autre que l’amour vigilant d’un père et d’une mère, dans le meilleur des cas.
Deux petits yeux vont s’ouvrir à la vie. Un jour, ce sont eux qui feront s’ouvrir les nôtres au mystère: “Heureux les pauvres, heureux les doux, heureux ceux qui sont persécutés pour la justice“…
N’ayons pas peur de nous approcher tout près pour plonger notre regard et adorer cet enfant.

 

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Rêve ou cauchemar de Joseph ?

4ème dimanche de l’Avent – Année A

22 décembre 2019

Mt 1 ,18-24

L’Évangile de ce dimanche nous raconte-t-il le rêve ou le cauchemar de Joseph ?
Ni l’un ni l’autre !
Joseph fait un songe.
Joseph, le juste, est un homme de discernement.
L’ange lui apporte une lumière sur la situation de sa fiancée ;
la lumière divine lui communique la paix.
Le voilà donc en mesure, au lever, de se mettre en route pour faire la volonté de Dieu et assumer ses nouvelles responsabilités de père adoptif de l’Enfant Dieu.
Dieu est donc avec Joseph.
C’est sa joie et sa force.
L’expérience de Joseph nous est déjà un signe : l’Emmanuel vient dans nos vies.
Préparons-nous donc à prendre la main du petit Sauveur. Il veut être avec nous.

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Immaculée Conception de la Vierge Marie

Lundi 9 décembre 2019

Lc 1, 26-38

Nous fêtons aujourd’hui l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Que ces mots ardus ne soient pas un obstacle pour les chrétiens. Ceux qui mettent leur confiance dans la Vierge Marie, à commencer par les personnes les plus simples, comprennent tout cela, mais du-dedans. La petite Bernadette en témoigne.
La sainte Vierge, la Bonne Mère des pauvres, est libre dès avant sa naissance de tout penchant vers le mal. Elle est droite comme un i, il n’y a en elle aucun repli, elle est entièrement déployée par la grâce. Elle est bienfaisante, bienfaitrice, bienveillante à l’état pur.
À sa prière, nous pouvons dire oui au Seigneur, oui à la vie, oui à l’amour, un oui sans retour.

 

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“Convertissez-vous “

2ème dimanche de l’Avent – Année A – 8 décembre 2019

Mt 3, 1-12

« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » Oui, cette parole d’Isaïe désigne par excellence la mission de Jean-Baptiste. Son père Zacharie l’avait annoncé : « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très Haut ; tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins… ».

Avec virulence, Jean-Baptiste admoneste tous ceux qui viennent à lui, allant jusqu’à les traiter d’engeance de vipères. A travers lui, c’est Dieu qui s’adresse à son peuple comme il l’a déjà fait, tant de fois, par ses prophètes : « Revenez à moi de tout votre cœur », « rendez meilleurs vos chemins et vos actes ».

Mais avec Jean-Baptiste, le temps presse. Le Christ vient : il n’est plus question de remettre au lendemain notre conversion. Dieu vient à nous, reconnaissons humblement que nous nous étions éloignés de Lui. N’ayons pas peur de lui montrer la dureté de notre cœur, c’est pour cela qu’Il est venu. Croyons-le : « des pierres (que nous sommes), Dieu peut faire surgir des fils à Abraham. »

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Qu’attendons-nous ?

1er dimanche de l’Avent – Année A – 1er décembre 2019

Mt 24,37-44

Nous entrons dans le temps de l’Avent, et, comme chaque année, ce dimanche a une
tonalité de fin du monde qui peut inquiéter…
Jésus annonce la venue du Fils de l’Homme, sa venue, en faisant référence au temps du
déluge, au temps du voleur. Est-ce pour nous dire que ce sera une catastrophe?
Qu’attendons-nous de ce jour? Ou que redoutons-nous?
Ce n’est pas la venue du Fils de l’homme qui est catastrophique. C’est la perversité du
monde. Or malgré les catastrophes qu’elle prépare, le Fils de l’Homme vient, et là est notre
espérance. Sa venue remet les choses en place. Ce qui doit passer, passera ; ce qui doit
demeurer, demeurera. Le dernier mot est pour lui, c’est le mot de l’amour victorieux.
Apprenons à vivre dans ce monde de cet amour qui demeure pour les siècles. Alors quand
Il viendra, nous le reconnaîtrons, et nous lui ouvrirons comme au maître de la maison…. et
il n’aura pas à percer les murs…

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