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Semaine Sainte 2020

En communion 

Dimanche des Rameaux (5 avril) 

Homélie du P Michel Mounier

Qui est cet homme ? Cela a été la question de l’Evangile de Jean toute cette semaine. Nous voici maintenant invités à sonder notre cœur. Qui est-il pour moi ? Malgré le doute et les trahisons, Jésus décide de s’offrir librement. Cette Semaine Sainte réconcilie avec Dieu les hommes et les femmes divisés que nous sommes. Elle concerne ceux qui sont dans la souffrance, la peur, l’effroi. Elle concerne ceux qui sont fatigués de prier.

Sur la Croix, Jésus rejoint ceux qui ploient sous le poids de la haine, du mensonge. Que la passion du Christ ravive notre foi, nourrisse notre espérance, stimule notre charité.

Rendons lui grâce d’être sauvés par lui.

Jeudi Saint (9 avril)

Psaumes de Pénitence à 11h30

La Cène à 18h

Homélie du P Michel Mounier

Jn 13, 1-15

Avant la fête de la Pâque, sachant que son heure était venue. Ce sont les dernières heures de la vie de Jésus. Et il termine comme il a commencé : par un repas. A Cana, il change l’eau en vin. Ici il lave les pieds de ses disciples. Que s’est-il passé entre ces deux repas ? Comment Pierre a-t-il réagi ? Qu’est-ce que cela nous dit pour notre vie spirituelle ?
Si, à Cana, Jésus a comblé un manque de vin ; au Cénacle, il révèle que manquer de tout, comme un esclave, est la condition même de Dieu.
Si, à Cana, les serviteurs sont devenus les premiers acteurs du miracle, déjà un signe ; au Cénacle, Jésus révèle que la place de dernier est celle du Christ et que cela est notre salut. Si le Christ occupe la dernière place, il n’y a plus de dernier. Au pire, serons-nous avant-dernier. Et cela est notre salut.
Si, à Cana, les serviteurs apportent le vin du miracle ; au Cénacle, Jésus dépose sa vie pour ses disciples. Dieu se donne lui-même en nourriture.
Si, à Cana, il fallait terminer au mieux les noces ; au Cénacle, Jésus inaugure le sacrement des noces éternelles. Un exégète a pu dire que l’essence du christianisme est de manger ensemble.
Voici Pierre qui ne comprend plus rien. Toi, me laver les pieds, à moi ?
C’est que le mystère du Christ lui est encore extérieur. Il buvait encore le vin de Cana. Il n’a pas encore intégré que Jésus était son serviteur, et qu’il fallait boire sa vie.
C’est le mystère de notre relation avec Dieu. Nous croyons chercher Dieu, alors que c’est lui qui nous cherche.
Comme Pierre, il nous faut aller de Cana au Cénacle.
L’obstacle sur notre route est souvent notre propre zèle, notre volonté de réussir notre vie spirituelle. A coup de volonté. Comme si cela dépendait d’abord de nous.
Nous voici invités à entrer dans ce mystère de désappropriation de soi-même pour laisser Dieu être Dieu en nous, selon sa volonté. Baisser la garde, déposer les armes.
Mais nous avons une histoire, y compris religieuse. Il nous faut accepter de nous défaire de ce vêtement.
Lorsque nous contrarions en nous le mystère de la foi, que nous nous attribuons ce qui revient à Dieu, Jésus lui-même se met à genoux devant nous, comme il l’a fait devant Pierre. Parce que ce jour-là, il les aima jusqu’au bout. Si Jésus dépose son vêtement, c’est pour nous dire qu’il se détache de sa propre vie et qu’il nous invite à entrer à notre tour dans ce détachement.
C’est ainsi qu’il est. C’est ainsi qu’il nous invite à être.
Ce jour-là, Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds à moi ? »
Jésus lui déclara : « Tu comprendras plus tard », sachant que l’heure était venue. L’heure d’aller jusqu’au bout.

Vendredi Saint (10 avril)

Office des Ténèbres à 7h (extraits)

Samedi Saint (11 avril)

Office des Ténèbres à 7h (extraits)

Laudes à 8h (extraits)

Vigile Pascale

à 21h

Exultet :

Lectures et psaumes :

Dimanche de Pâques